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Le sujet des conséquences de la prédation du loup porté à l’Assemblée Nationale
Mis à jour le 05/05/2023
Mardi 14 mai 2019, à l’initiative d’Emilie Bonnivard, députée de Savoie et conseillère régionale Auvergne Rhône-Alpes, avec le soutien de l’ANEM, la MSA Alpes du Nord, le Syndicat des éleveurs Ovins de Savoie et la DDT de Savoie se sont mobilisés pour sensibiliser les députés et les sénateurs au sujet complexe de la co-habitation du loup et du pastoralisme dans nos montagnes.
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Une rencontre pour sensibiliser les députés et les sénateurs
- La MSA engagée aux côtés des éleveurs
- La soirée en images
Une rencontre pour sensibiliser les députés et les sénateurs
La question du loup met les éleveurs et les bergers dans des situations de plus en plus difficiles. Afin de pouvoir en tenir compte le plus en amont possible, il est primordial que les acteurs essentiels du processus législatif prennent conscience de la profondeur des conséquences de la prédation du loup, dont le nombre ne cesse d’augmenter. Ces conséquences vont au-delà de la perte du cheptel, elles impactent la santé, l'environnement familial et social, les conditions d'exercice de l'activité, entraînant un changement du métier : le berger n'est plus celui qui guide le troupeau vers les bons espaces pastoraux mais devient peu à peu celui qui est uniquement chargé de le défendre. Autant de messages portés mardi 14 mai 2019, par la projection du film « la montagne en sursis », le rappel de l’évolution des effets de la prédation en France (par Laurent Garde, directeur-adjoint du CERPAM), le témoignage d’éleveurs ainsi qu’un débat avec les parlementaires ayant répondu présents.
Une projection débat qui a réuni près de 60 personnes
Une vingtaine de députés et sénateurs étaient présents, ainsi que la vice-présidente Montagne et ruralité de la Région Occitanie Midi-Pyrénées, quatre maires ou élus locaux et des représentants associatifs et syndicaux de la FNSEA, de la Confédération Paysanne, de la Fédération Nationale Ovine, de la Fédération des Alpages de l’Isère, du CERPAM, de l’USAPR6, ainsi que le président de la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc. Sans oublier les représentants du Syndicat des éleveurs Ovins de Savoie, dont son président, Bernard Dinez, de la DDT de Savoie et de la MSA, dont sa présidente, Françoise Thévenas et son directeur général, Fabien Champarnaud. La projection, à l’initiative d’Emilie Bonnivard, députée de Savoie, ayant été organisée avec le soutien de l’ANEM, des membres du comité directeur et du bureau étaient présents, notamment la présidente. Au total, ce sont près de 60 personnes qui ont participé à cette projection-débat qui s’est déroulée dans salle audiovisuelle du public de l'Assemblée nationale.Une volonté affirmée des parlementaires de se saisir du sujet
Nombreux ont salué l’initiative partenariale menée en Savoie et ont affirmé leur intérêt pour le sujet ainsi que l’importance de s’en saisir collectivement, quel que soit le prédateur : le loup, le lynx, l’ours ou le vautour. Annie Genevard, présidente de l’ANEM, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale, souligne que « la sacralisation du loup ne peut pas se faire au prix de la protection du pastoralisme et de la place de l’homme par rapport à celle de l’animal ». Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques rappelle que « nous ne pouvons pas perdre le pastoralisme, qui est une des plus anciennes traditions humaines en France ». Un avis partagé par Alain Duran, sénateur de l’Ariège, qui ajoute « je ne voudrais pas que, demain, mon combat soit de réintroduire les bergers dans les montagnes ». Pour Janine Dubié, députée des Hautes-Pyrénées, il est important de montrer que « les actes du prédateur ont une conséquence grave, à la fois sur la santé mais aussi sur l’activité économique et, demain, sur l’entretien des paysages et des activités touristiques ». Emilie Bonnivard interpelle également sur l’impact économique et organisationnel de la prédation du loup : « les attaques ayant lieu de jour comme de nuit, pour surveiller en continu les troupeaux, il faudrait 3 à 4 bergers par exploitation ».anem : association nationale des élus de montagne
msa : mutualité sociale agricole
ddt : direction départementale des territoires
cerpam : centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée
fnsea : fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles
usapr : union pour la sauvegarde des activités pastorales et rurales
La MSA engagée aux côtés des éleveurs